1. Valoriser l’excellence en innovation et en virage technologique
Les entreprises québécoises doivent investir massivement dans les nouvelles technologies, l’automatisation et la robotisation afin de gagner en productivité.
2. Améliorer le niveau de littératie et de numératie des travailleurs
Près d’un Québécois sur deux est en situation d’analphabétisme. Ce chiffre est une crise à lui seul. Il rend ardue toute possibilité de formation ou de requalification. Il faut offrir des cours d’alphabétisation de façon à ce que ceux-ci puissent s’adapter à l’évolution technologique.
3. Miser sur l’entreprise comme lieu de formation
La main-d’œuvre qualifiée est trop rare. Les employeurs sont prêts à former eux-mêmes leurs ressources humaines, à condition de leur offrir le soutien adéquat.
4. Attirer et retenir les travailleurs expérimentés
Le taux d’emploi des 60-69 ans au Québec demeure plus faible qu’ailleurs au pays, et encore plus avec l’Ontario. En 2020, un rattrapage aurait représenté un apport de 75 200 travailleurs. Il faut encourager fiscalement ceux et celles qui veulent demeurer à l’emploi.
5. Faire de l’assurance-emploi un outil de formation
Le gouvernement du Canada amorcera sous peu une réforme du régime d’assurance-emploi (RAE). Profitons de cette révision pour y intégrer des mesures qui inciteraient les prestataires à suivre des formations entre deux emplois.
6. Adapter les programmes pour les jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEEF)
Les jeunes constituent 54 % de la nouvelle main-d’œuvre des 10 prochaines années. Bien que cette clientèle soit hétérogène, il faut adapter les programmes d’Emploi-Québec afin d’effectuer un suivi individualisé auprès d’eux et de leurs employeurs éventuels.
7. Accélérer le virage vers la diversité
Malgré de récents progrès, il est plus difficile pour les minorités racisées, les personnes en situation de handicap, les Autochtones, les personnes judiciarisées ou issues de la communauté LGBTQ+ de trouver un emploi. Nous proposons une série de mesures afin de corriger cette aberration.
8. S’attaquer au défi de la reconnaissance des acquis et des compétences
Trop de diplômes et d’expériences acquis hors du Québec ne sont pas reconnus. Une meilleure collaboration entre le milieu de l’éducation, des organismes d’aide à l’emploi et des employeurs pourrait mener à plus de certifications.
9. Adapter le PTET à la réalité du XXIe siècle
Le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) permet de répondre plus rapidement aux besoins des employeurs que les programmes d’immigration permanente. Toutefois, ce programme est extrêmement rigide et nécessite une urgente mise à niveau.
10. Ajuster les seuils d’immigration aux besoins de main-d’œuvre
Depuis 1991, le Québec fixe lui-même le nombre de nouveaux arrivants qu’il souhaite sur son territoire. Pour toutes sortes de considérations politiques, leur nombre ne cesse de diminuer depuis 3 ans. On n’accueille maintenant que 12 % de l’immigration qui entre au pays, alors que nous sommes 23 % de la population totale du Canada.
référence : Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la presse